On veut nous faire croire que le démantèlement des services publics n’aura aucune conséquence sur nos vies. Pourtant nous voyons que les conditions d’accueil dans tous les services de proximité (écoles, poste, hôpitaux, tribunaux…) sont de moins en moins bonnes.
On veut nous faire croire que les délocalisations, restructurations, licenciements sont inévitables pour la survie des entreprises. Pourtant nous constatons que les grands groupes industriels n’ont jamais fait autant de bénéfices.
On veut nous faire croire que la France est la patrie des droits de l’Homme. Pourtant les étrangers sont pourchassés, emprisonnés et renvoyés comme des malfaiteurs.
On veut nous faire croire que la pieuse charité peut pallier l’absence de justice. Pourtant nous voulons que chaque homme ait la possibilité d’assurer par lui-même son existence.
On veut nous faire croire qu’il n’y a aucune alternative possible au capitalisme libéral mondial. Pourtant nous savons qu’il n’en est rien. Ce mensonge est entretenu, parce que cela sert l’intérêt d’une minorité qui s’enrichit aux dépens de millions d’hommes et de femmes mal payés, exploités, méprisés…
Nous faisons le choix de croire que la solidarité peut nous sortir de cette situation accablante. Nous en sommes déjà témoins et acteurs dans nos organisations et associations : nous luttons avec les sans-papiers, nous agissons pour l’école, nous refusons la précarité, nous défendons le droit du travail…
Face à ce système qui détruit l’Homme dans son humanité, nous faisons le choix de croire que la fraternité est source d’espérance et d’avenir pour notre monde.
Cette espérance prend source dans le message de Jésus Christ, qui nous révèle que nous sommes tous enfants d’un même Père. Il a fait passer la Justice avant l’ordre établi, l’Amour avant la loi.
L'Action Catholique Ouvrière,
réunie en assemblée nationale, à Paris le 22 juin 2008